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29 avril 2014

Le 3 août

Le 3 août, 9h36

Devant mon petit déjeuner, le nez dans mon bol.

 

My little puppy,

C'est une bouffée d'air que d'avoir de tes nouvelles. C'est un soulagement que de savoir que tu vas bien.

Mais pourquoi tant de regrets ? Pourquoi tant de tristesse dans tes mots ? Je ne comprends pas... Bien sur que tu vas me revenir. Je le sais, je n'en doute pas. Tu seras mien et je serais tienne quoiqu'il puisse arriver. Maintenant je veux que tu te sortes ces idées noires de la tête. J'ai besoin de te savoir heureux, et tu le sais parfaitement. J'essaye tant bien que mal de résister chaque jour à l'envie de hurler au ciel mon désespoir mais je n'en fais rien. Et tu sais pourquoi ? Parce que je crois en nous. Je sais que notre amour survivra à tout. Je sais que notre histoire est plus forte que n'importe qui. Alors je veux que tu m'écoutes attentivement à présent : je t'interdis de penser au passé. Maintenant seul le futur compte. Seul le moment où nous allons enfin nous retrouver est important. Et tu as raison quand tu me rappelles que nous nous étions promis de ne jamais pleurer de cette séparation. Nous devons être fort et nous le serons.

Je prend mon petit déjeuner en terrasse. Aujourd'hui c'est samedi, je ne travaille pas. Je me suis levée tôt pour voir le soleil se lever et aller courir un peu. Ça me détend de faire du sport. J'oublie tous mes soucis. J'ai battu mon record, 1h45 sans m'arrêter et sans trop souffrir. Je suis fière de moi. Quand tu reviendras on pourra aller courir ensemble. Je te l'avais dit que j'allais progresser. Toi tu ne me croyais pas mais moi je savais que c'était possible. Bientôt je serais prête tu verras.

Quand je suis rentrée, essoufflée et toute rouge le facteur était là. Il s'apprêtait à mettre ta lettre dans la boîte aux lettres. Je l'ai arrêté juste à temps et j'ai pu dévorer des yeux les quelques lignes de ton écriture. En te lisant j'avais l'impression de t'avoir en face de moi. Et je n'ai pas pu résister. J'avais besoin de te répondre tout de suite. Je n'avais ni l'envie, ni la force d'attendre ce soir. J'avais trop de choses à te dire. Je me suis faite grillée deux tranches de pain. J'ai sorti le beurre (du demi-sel, maintenant que tu n'es plus là, je ne vais plus me forcer à manger du beurre sans goût), la confiture de prune de ta mère, un couteau, une cuillère. J'ai mis la cafetière en route et quand le café eut fini de couler je me suis installée au soleil, sur la terrasse. J'ai mis mes lunettes de soleil, j'ai enlevé mon tee-shirt pour laisser le soleil balayer ma peau et je me suis laissée bercer par la douce musique du vent dans les arbres et des oiseaux chantonnant. Le petit déjeuner, quel bonheur ! C'est vraiment mon moment préféré dans la journée. Surtout l'été. Je pourrais rester des heures, là, au soleil, à ne rien faire, à manger des tartines et boire du café. Je pourrais rester des heures à te décrire ma joie d'être assise face au plastique qui devient brûlant du salon de jardin. Celui que tu détestes tant parce que les chaises sont trop basses par rapport à la table. Je souris en t'imaginant pester contre moi et mes idées saugrenues de petits déjeuner au soleil alors qu'on « est si bien à l'ombre de la maison ». Et à quoi sert la maison et la table de la cuisine si on va manger dehors ? Nous aurions commencer à nous disputer jusqu'à ce que l'un de nous ne craque et ne lâche prise. Je pense que ça aurait été toi. Tu ne peux rien contre mes arguments de petits déjeuner et dans le fond je sais que tu aimes quand même le peti déjeuner. Surtout avec moi !

Je ne sais pas encore vraiment ce que je vais faire cet après midi. J'irai bien me balader à vélo. Une longue balade, de plusieurs heures. Pour que le temps passe aussi vite que les roues du vélo ne tournent sur leurs axes. Un short, un débardeur, des lunettes de soleil, un chapeau et un sac à dos avec de l'eau et des biscuits. Je vais partir en retraite à la campagne. Je vais partir m'aérer les idées. Et demain je vais aller manger chez mes parents. Ma mère à peur que je ne déprime toute seule. J'ai bien essayer de la convaincre du contraire, mais tu connais ma mère et elle me connaît mieux que n'importe qui. Elle m'a promis de me faire de la purée. Comme quand j'étais ado et que je déprimais à cause d'un petit copain, d'une mauvaise note ou d'une dispute entre copines. Elle pense que je suis encore une enfant. Je dois avouer que ça me fait plaisir qu'elle pense encore autant à moi. Elle est adorable mais tellement prévisible. Je sais déjà qu'elle aura préparé du melon avec du jambon de pays en entrée, parce que mon père ne veut manger que ça. Ensuite ça sera purée avec des grillades, et enfin en dessert une tarte aux myrtilles. Elle me prépare le même repas depuis que j'ai 14 ans. Et je l'adore. C'est vraiment mon repas préféré. Je ne m'en lasserais sûrement jamais.

Tu me manques.

Je t'ai aimé, je t'aime et je t'aimerai.

M.

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