Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Envoie moi un mot

30 avril 2014

Mon bébé, je ne veux pas te le dire mais tu me manques déjà

Le 30 janvier.

 

Mon Charly,

Comment vas-tu ? As-tu bien emménagé ? Ton appartement est-il confortable ? Ne te paraît-il pas trop grand ? Et ton lit est-il confortable ? Que te prépares-tu à manger ? J'espère au moins que tu n'achètes pas des plats tout faits. Si c'est le cas dit le moi et je t'apporterais moi-même de bons petits plats faits maison.

Et la cohabitation avec ta copine, ça se passe bien ? Vous ne vous chamaillez pas ? C'est le début, tout doit bien aller pour le moment. Mais tu verras au fur et à mesure que le temps va passer ça va bien changer tout ça. Après tout vous n'avez que 23 ans tous les deux. Vous êtes encore jeunes, vous avez le temps de changer d'avis. De vous rendre compte que vous ne vous entendez pas si bien que ça. Que sais-je, il peut il y avoir des millions de raisons pour que la vie de couple de fonctionne pas comme on le voudrait. Regarde ton père et moi, c'est un bon exemple... Et surtout ne crois jamais que les enfants sont une solution. Jamais !

Bon sinon je crois que tu manques à Piock. Je le vois qui tourne en rond dans la maison sans savoir quoi faire. Parfois il va se coucher dans ton lit comme avant, sauf que tu n'es plus là. Le pauve, il a perdu tous ses repères depuis ton départ.

Répond moi vite.

Gros bisous.

Je t'aime.

Ta maman.  

Publicité
Publicité
30 avril 2014

Le 5 août

Le 5 août, 22h45

Dans notre lit, dans notre chambre.

My little puppy,

Tu ne m'as toujours pas répondue, tu n'as sûrement pas encore reçu ma dernière lettre ou alors tu n'as pas eu le temps de me répondre. J'ai essayé de résister à l'envie de t'écrire de nouveau. J'ai essayé de me convaincre que ce n'est pas une bonne idée de te harceler de courrier mais je ne peux pas m'en empêcher. Quand tu ne me réponds pas j'ai peur, et quand j'ai peur j'ai besoin de t'écrire.

Je suis désolée... je suis ridicule.

Bref, tu as le bonjour de mes parents et mon frère te donne une tape dans le dos. Ça m'a fait du bien de les voir. Je me suis vraiment détendue hier. On a mangé (maman avait bel et bien fait le même repas que d'habitude), ensuite on a joué au Monopoly comme quand on était enfant et après on a regardé la télé ensemble. On aurait dit que ni mon frère ni moi n'avions jamais quitté la maison. Nous étions une belle famille heureuse et épanouie. On a parlé, on a ri, on a bu aussi, beaucoup. Tu connais mon père, il faut toujours un verre de rouge ou de cidre avec son repas le dimanche. Heureusement que j'étais allée à pieds chez eux sinon je n'aurais jamais pu rentrer en voiture. J'étais complètement pompette. Une cuite en famille, c'est beau non ? C'était une très belle journée. J'ai retrouvé ma famille, j'ai rencontré mon frère. On avait jamais parlé tous les deux comme on a parlé hier. Même si on s'est toujours bien entendu, on n'a jamais tissé de liens très étroits. Mais maintenant que tu es parti, c'est comme s'il se rendait compte tout à coup que j'ai aussi un cœur et que parfois je souffre. Comme s'il venait juste de découvrir que je ne pouvais pas toujours être aussi forte que ce que j'en ai l'air. Voilà, quand je suis rentrée hier soir, enfin cette nuit, j'étais vraiment heureuse. Un bonheur pur, sans artifice.

Mes yeux se ferment. La journée à été longue et la nuit dernière assez courte. Je vais essayer de ne pas te renvoyer d'autres lettres avant que tu ne me répondes mais je ne promets rien.

Tu me manques.

Je t'aime.

M.

29 avril 2014

Le 3 août

Le 3 août, 9h36

Devant mon petit déjeuner, le nez dans mon bol.

 

My little puppy,

C'est une bouffée d'air que d'avoir de tes nouvelles. C'est un soulagement que de savoir que tu vas bien.

Mais pourquoi tant de regrets ? Pourquoi tant de tristesse dans tes mots ? Je ne comprends pas... Bien sur que tu vas me revenir. Je le sais, je n'en doute pas. Tu seras mien et je serais tienne quoiqu'il puisse arriver. Maintenant je veux que tu te sortes ces idées noires de la tête. J'ai besoin de te savoir heureux, et tu le sais parfaitement. J'essaye tant bien que mal de résister chaque jour à l'envie de hurler au ciel mon désespoir mais je n'en fais rien. Et tu sais pourquoi ? Parce que je crois en nous. Je sais que notre amour survivra à tout. Je sais que notre histoire est plus forte que n'importe qui. Alors je veux que tu m'écoutes attentivement à présent : je t'interdis de penser au passé. Maintenant seul le futur compte. Seul le moment où nous allons enfin nous retrouver est important. Et tu as raison quand tu me rappelles que nous nous étions promis de ne jamais pleurer de cette séparation. Nous devons être fort et nous le serons.

Je prend mon petit déjeuner en terrasse. Aujourd'hui c'est samedi, je ne travaille pas. Je me suis levée tôt pour voir le soleil se lever et aller courir un peu. Ça me détend de faire du sport. J'oublie tous mes soucis. J'ai battu mon record, 1h45 sans m'arrêter et sans trop souffrir. Je suis fière de moi. Quand tu reviendras on pourra aller courir ensemble. Je te l'avais dit que j'allais progresser. Toi tu ne me croyais pas mais moi je savais que c'était possible. Bientôt je serais prête tu verras.

Quand je suis rentrée, essoufflée et toute rouge le facteur était là. Il s'apprêtait à mettre ta lettre dans la boîte aux lettres. Je l'ai arrêté juste à temps et j'ai pu dévorer des yeux les quelques lignes de ton écriture. En te lisant j'avais l'impression de t'avoir en face de moi. Et je n'ai pas pu résister. J'avais besoin de te répondre tout de suite. Je n'avais ni l'envie, ni la force d'attendre ce soir. J'avais trop de choses à te dire. Je me suis faite grillée deux tranches de pain. J'ai sorti le beurre (du demi-sel, maintenant que tu n'es plus là, je ne vais plus me forcer à manger du beurre sans goût), la confiture de prune de ta mère, un couteau, une cuillère. J'ai mis la cafetière en route et quand le café eut fini de couler je me suis installée au soleil, sur la terrasse. J'ai mis mes lunettes de soleil, j'ai enlevé mon tee-shirt pour laisser le soleil balayer ma peau et je me suis laissée bercer par la douce musique du vent dans les arbres et des oiseaux chantonnant. Le petit déjeuner, quel bonheur ! C'est vraiment mon moment préféré dans la journée. Surtout l'été. Je pourrais rester des heures, là, au soleil, à ne rien faire, à manger des tartines et boire du café. Je pourrais rester des heures à te décrire ma joie d'être assise face au plastique qui devient brûlant du salon de jardin. Celui que tu détestes tant parce que les chaises sont trop basses par rapport à la table. Je souris en t'imaginant pester contre moi et mes idées saugrenues de petits déjeuner au soleil alors qu'on « est si bien à l'ombre de la maison ». Et à quoi sert la maison et la table de la cuisine si on va manger dehors ? Nous aurions commencer à nous disputer jusqu'à ce que l'un de nous ne craque et ne lâche prise. Je pense que ça aurait été toi. Tu ne peux rien contre mes arguments de petits déjeuner et dans le fond je sais que tu aimes quand même le peti déjeuner. Surtout avec moi !

Je ne sais pas encore vraiment ce que je vais faire cet après midi. J'irai bien me balader à vélo. Une longue balade, de plusieurs heures. Pour que le temps passe aussi vite que les roues du vélo ne tournent sur leurs axes. Un short, un débardeur, des lunettes de soleil, un chapeau et un sac à dos avec de l'eau et des biscuits. Je vais partir en retraite à la campagne. Je vais partir m'aérer les idées. Et demain je vais aller manger chez mes parents. Ma mère à peur que je ne déprime toute seule. J'ai bien essayer de la convaincre du contraire, mais tu connais ma mère et elle me connaît mieux que n'importe qui. Elle m'a promis de me faire de la purée. Comme quand j'étais ado et que je déprimais à cause d'un petit copain, d'une mauvaise note ou d'une dispute entre copines. Elle pense que je suis encore une enfant. Je dois avouer que ça me fait plaisir qu'elle pense encore autant à moi. Elle est adorable mais tellement prévisible. Je sais déjà qu'elle aura préparé du melon avec du jambon de pays en entrée, parce que mon père ne veut manger que ça. Ensuite ça sera purée avec des grillades, et enfin en dessert une tarte aux myrtilles. Elle me prépare le même repas depuis que j'ai 14 ans. Et je l'adore. C'est vraiment mon repas préféré. Je ne m'en lasserais sûrement jamais.

Tu me manques.

Je t'ai aimé, je t'aime et je t'aimerai.

M.

28 avril 2014

Le 31 juillet

Le 29 juillet, 23h12

Dans ma tente, sous la moustiquaire de mon lit.

Mon amour,

Tu ne peux imaginer à quel point tes lettres me réchauffent le cœur. Je sais que tu souffres de mon absence et je souffre autant d'être aussi loin de toi. Tous ces océans qui nous séparent, ces milliers de kilomètres, ces pays et ces frontières, tout cela me fait me sentir tellement seul si tu savais. Toi seule peut comprendre la douleur d'être loin de l'être aimé. Je t'imagine sans arrêt, je vois ton visage, tes mains, tes doigts de pianiste. Je vois tes yeux bleus percer le noir de ma conscience quand la nuit je plonge dans un sommeil tumultueux.

Je suis heureux que tu réussisses quand même à t'amuser. Tu sais que c'est ce que je veux, je refuse que tu restes enfermée à la maison, ruminant les souvenirs que nous avons. Nous nous étions promis, - te souviens-tu ? - que jamais nous ne nous enverrions de lettres qui pleurent. Nous devions seulement nous raconter nos vies. Nos rires. Nos joies. Nos amis. Nos aventures. Mais jamais nous ne devions pleurer. Et que faisons nous là ? Nous pleurons. Tu pleures et je ne t'en veux pas car c'est moi qui suis parti. Mais je pleure aussi, et Dieu seul sait à quel point je m'en veux d'être aussi faible alors que je devrais te porter vers la lumière. Je devrais être ton guide, te dire que tout va bien aller et que jamais nous ne nous oublierons. Mais... mais plus les jours passent, et plus je sens que nous sommes loin l'un de l'autre. Plus je sais que les prochains mois vont commencer à devenir les plus insupportables de ma vie quand le vide que ton corps laisse à côté de moi sera épais. J'ai fait le serment devant Dieu et devant tous les gens que nous aimons et qui nous aiment qu'à jamais je serais tien et qu'à jamais je te servirais. Et aujourd'hui je t'ai quittée. Je t'ai quittée pour servir mon pays, ma patrie. Je t'ai quittée pour sauver des vies et... et peut-être perdre la mienne. Mais sache, mon amour, que quoiqu'il arrive à jamais je serais tien. Dans ce monde ou dans un autre. Dans cette vie ou dans une autre. Dans ce corps ou dans un autre. Je garderais à jamais le goût de ta peau, de tes lèvres et l'odeur de ton cou.

Mon amour, je t'aime.

Je te veux, je t'ai et je t'aurais, jusqu'à ce que la mort ne nous sépare.

Je t'aime.

Ton Louis.

28 avril 2014

Le 27 juillet

Le 17 juillet, 10h28

Au travail, dans mon bureau, 2ème étage, 3ème porte à droite en sortant de l'ascenseur.

My little puppy,

Le temps est long... si long ! Je m'ennuie de toi. Même au travail, là où je devrais être occupée en permanence j'arrive à m'ennuyer de ton absence. Mais quand vas-tu rentrer ? Je ne sais pas. Tu ne le sais même pas je pense. Comme toujours. Tu sais toujours quand tu parts mais jamais quand tu rentres. C'est le triste sort d'être ta femme.

Je devrais travailler à l'heure qu'il est mais je n'y arrive tout simplement pas. Je regarde mon ordinateur et les lignes de chiffres et de lettres qui s'affichent sur l'écran mais je n'arrive pas à me concentrer dessus. Je ne les comprend même pas à vrai dire. Ça fait à peine une semaine que tu es parti pour ce long périple et, sans nouvelle de toi, le temps s'arrête. Tout mon corps fonctionne au ralentit. Enfin... à quoi bon me lamenter sur moi-même. Je vais plutôt te raconter ce à quoi je pense. Il faut au moins que ce que je t'écris t'intéresse.

Aujourd'hui il pleut. Le ciel pleure toutes les larmes du monde. La pluie n'a pas arrêté depuis ce matin. C'est triste de voir le ciel noir depuis la fenêtre. Les arbres courbent l'échine sous le vent sans pitié qui abîme leurs belles feuilles vertes. Les fleurs sont détruites et la route est sale de la terre que les camions transportent sous leurs roues. Je me rend compte qu'il n'a pas plu comme ça depuis très longtemps. Je me demande bien quand était la dernière fois. Tu t'en souviens ? Il y a eu de l'orage hier soir. Un orage d'été. C'est pour ça qu'il pleut aujourd'hui. Mais la dame de la météo n'avait pas prévu qu'il pleuvrait autant. C'est étrange... Un peu comme si le temps était entrain de se détraquer. Je sais pas trop. J'y connais rien en météo moi. En tout cas ce qui est sur c'est que quand je vais sortir tout à l'heure je vais être toute mouillée.

D'ailleurs, je pense à ça. Élisa m'a proposée d'aller au restaurant ce soir. Son mari n'est pas là non plus donc on va sortir entre fille toutes les deux. Et peut-être qu'après on ira au cinéma, ou en boîte de nuit. Après tout on est vendredi soir alors autant en profiter. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu Élisa, ça m'a fait plaisir quand elle m'a proposée qu'on se voit. On va manger japonais. Des sushis. J'en ai encore jamais mangé. Je sais pas trop si je vais aimer. On va bien voir, ça sera une première fois. J'en ai discuter avec une collègue qui adore ça. Elle m'a dit que c'était divin (évidemment!). En plus c'est bon pour la santé, c'est très sain. Je l'ai lu dans un magazine de cuisine dans la salle d'attente du kiné il y a quelques semaines, je sais plus quand exactement. En tout cas c'est pas mauvais pour mon régime. Je ne devrais pas prendre un gramme avec des sushi japonais. Mais quand j'y pense quand même, c'est du poisson cru... ça doit être spécial, non ? J'ai un peu peur de goûter. Et si j'aime pas je vais faire comment ? Je laisse mon assiette ? Je me force ? Oh, et puis les baguettes ? Les japonais mangent avec des baguettes ! Je sais pas faire ça moi. J'en ai jamais utilisé. Ohlala quelle galère de manger japonais !!

11h déjà ! Je dois me remettre au travail.

Tu me manques. Rentre vite.

Je t'aime...

M.

Publicité
Publicité
28 avril 2014

Le 25 juillet

Le 25 juillet, 22h16

À la maison, notre maison.

My little puppy,

Je suis allongée dans ce grand lit qui est le notre et je me sens bien seule sans toi. Une fois de plus tu es loin et je t’attends. J’ai patienté toute la journée, j’ai attendu avec impatience ce soir pour t’écrire ces quelques lignes. Maintenant je pense à toi, et plus je pense à toi, plus tu me manques. Tu me manques terriblement.

Ce soir ce à quoi je rêve, ce à quoi j’aspire le plus au monde c’est d’entendre ta voix, de sentir ton souffle dans mon cou et tes doigts sur mon visage. Mais il ne me reste qu’une sensation. Une sensation qui après de longues semaines déjà s’évapore petit à petit. Pourtant je veux à tout prix la conserver. Cette sensation je la veux pour la vie. Je te veux toute ma vie à mes côtés.

Les larmes me montent aux yeux alors que je t’écris ces lignes. Les larmes me montent aux yeux et coulent sur mes joues jusque sur mes mains tremblantes qui tiennent maladroitement le crayon noir que tu as oublié dans ton costume noir. Tu sais celui que tu ne veux plus mettre. Celui dans lequel tu te sens si moche, alors que comme toujours tu es si beau. Le plus beau de tous. Pour moi tu seras toujours le plus bel homme que la terre ait créé. Tu te demandes peut-être comment j’ai retrouvé ce crayon dans ton costume, non ? Je cherchais ma petite veste en lin beige, tu sais celle que j’avais acheté l’été dernier. Celle que j’aime bien mettre sur ma robe noire. Je la voulais parce j’avais rendez vous avec un client important. Et je sais que tu aimes bien quand je mets cette robe. Mais sans la veste en lin, elle n’a plus aucun intérêt. Je cherchais donc la veste dans l’armoire mais impossible de mettre la main dessus. Par contre je suis tombée nez à nez avec ton costume. J’ai souri en t’imaginant faisant ta valise et laissant volontairement ce costume dans l’armoire. Mais plus je souriais, plus j’étais triste de te savoir si loin. J’ai pris la veste de ton costume et je l’ai enfilée. Évidemment elle était bien trop grande pour moi mais je me suis sentie bien dans cette veste. J’avais l’impression que tu étais un peu plus avec moi. J’ai enroulé mes bras autours de moi comme tu aurais pu le faire et j’ai tourné sur moi même comme si tu me faisais virevolter en l’air. Plus je pensais à toi et plus je tournais vite dans notre chambre vide. Je tournais, je tournais, je tournais, je tournais. Je voulais m’étourdir de ton odeur, de ta faible présence qui persistait dans l’air. Je voulais te sentir jusqu’au plus profond de moi. Je voulais oublier ton absence. Je tournais, je tournais, je tournais, je tournais. Je tournais et je me suis effondrée sur le lit d’avoir trop tournée. C’est là que le crayon a roulé. C’est là qu’il a dû tomber de la poche intérieure de ta veste où tu ranges d’habitude ton porte feuille et tes clés . Il a roulé jusqu’aux pieds du lit. Je l’ai regardé continuer son petit chemin de crayon qui roule. Je l’ai regardé et c’est comme si le temps s’était arrêté. Je ne pensais plus à rien. Ma tête tournait mais je ne la sentais pas. Je gardais simplement les yeux fixés sur ce pauvre crayon que je venais de faire voler dans les air jusqu’à ce qu’il touche le sol et roule par terre. Quand il eut fini sa longue et douce roulade j’ai continué à le regarder. J’ai gardé mes yeux fixés sur lui. J’ai admiré sa courbe, le noir laqué de son corps et la finesse des arabesques gravées sur son capuchon. J’ai admiré ce crayon comme si il était la dernière merveille du monde, et à ce moment là, il l’était. Puis quand je suis enfin sortie de ma léthargie, je me suis glissée jusqu’au bord du lit, toujours vêtue de la veste de ton costume, et je me suis penchée pour attraper le crayon. Je l’ai gardé serré dans ma main, tout contre mon cœur pendant de longues minutes. Je ne saurais dire combien exactement. Mais j’étais figée, je ne pouvais plus bouger tant il me rappelait ta présence encore une fois.

Quand j’ai enfin repris mes esprits il ne me restait plus que quelques minutes avant mon rendez-vous. J’allais être en retard. Mais qu’importe, je t’avais retrouvé en partie. Et cela me rendait la plus heureuse du monde. Avant de partir j’ai retiré la veste noire de ton costume et l’ai posée délicatement sur le lit avec le crayon. Ils allaient m’attendre jusqu’à ce que je rentre du travail, ce soir. Ce soir j’allais te retrouver encore une fois. Je suis partie. Sans ma veste de lin que je n’ai jamais retrouvée. Je suis partie en pensant à toi.

La journée a été longue. J’ai bien travaillé et conclu de belles affaires mais tu étais la seule chose qui occupait vraiment mes pensées. Et ce soir je suis allongée dans ce grand lit qui est le notre, enroulée dans ta veste de costume, avec dans les mains ton crayon noir.

Je pense à toi. Tu me manques terriblement.

Je t’aime…

 M.

Publicité
Publicité
Publicité
Archives
Publicité