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28 avril 2014

Le 31 juillet

Le 29 juillet, 23h12

Dans ma tente, sous la moustiquaire de mon lit.

Mon amour,

Tu ne peux imaginer à quel point tes lettres me réchauffent le cœur. Je sais que tu souffres de mon absence et je souffre autant d'être aussi loin de toi. Tous ces océans qui nous séparent, ces milliers de kilomètres, ces pays et ces frontières, tout cela me fait me sentir tellement seul si tu savais. Toi seule peut comprendre la douleur d'être loin de l'être aimé. Je t'imagine sans arrêt, je vois ton visage, tes mains, tes doigts de pianiste. Je vois tes yeux bleus percer le noir de ma conscience quand la nuit je plonge dans un sommeil tumultueux.

Je suis heureux que tu réussisses quand même à t'amuser. Tu sais que c'est ce que je veux, je refuse que tu restes enfermée à la maison, ruminant les souvenirs que nous avons. Nous nous étions promis, - te souviens-tu ? - que jamais nous ne nous enverrions de lettres qui pleurent. Nous devions seulement nous raconter nos vies. Nos rires. Nos joies. Nos amis. Nos aventures. Mais jamais nous ne devions pleurer. Et que faisons nous là ? Nous pleurons. Tu pleures et je ne t'en veux pas car c'est moi qui suis parti. Mais je pleure aussi, et Dieu seul sait à quel point je m'en veux d'être aussi faible alors que je devrais te porter vers la lumière. Je devrais être ton guide, te dire que tout va bien aller et que jamais nous ne nous oublierons. Mais... mais plus les jours passent, et plus je sens que nous sommes loin l'un de l'autre. Plus je sais que les prochains mois vont commencer à devenir les plus insupportables de ma vie quand le vide que ton corps laisse à côté de moi sera épais. J'ai fait le serment devant Dieu et devant tous les gens que nous aimons et qui nous aiment qu'à jamais je serais tien et qu'à jamais je te servirais. Et aujourd'hui je t'ai quittée. Je t'ai quittée pour servir mon pays, ma patrie. Je t'ai quittée pour sauver des vies et... et peut-être perdre la mienne. Mais sache, mon amour, que quoiqu'il arrive à jamais je serais tien. Dans ce monde ou dans un autre. Dans cette vie ou dans une autre. Dans ce corps ou dans un autre. Je garderais à jamais le goût de ta peau, de tes lèvres et l'odeur de ton cou.

Mon amour, je t'aime.

Je te veux, je t'ai et je t'aurais, jusqu'à ce que la mort ne nous sépare.

Je t'aime.

Ton Louis.

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